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Appel à candidatures : bourses pour enseignants – école d’été

UNE ÉDUCATION CIVIQUE À PLUSIEURS ÉCHELLES POUR L’ESPACE EUROPÉEN DE L’ÉDUCATION

La formation d’été « Une éducation civique à plusieurs échelles pour l’espace européen de l’éducation » offre une expérience éclairante et enrichissante pour repenser le programme scolaire et rénover les pratiques, les méthodologies et le matériel de classe dans tous les domaines disciplinaires et à tous les niveaux scolaires, à partir d’une perspective innovante sur la condition et l’action civique, qui renforce et revigore les approches « critiques » et « actives » de l’expérimentation pédagogique du XXe siècle.

Informations générales sur le cours

La formation d’été est soutenue par le programme Erasmus+ de l’Union européenne, dans le cadre du projet Jean Monnet de formation des enseignants « Multiscale EU« . Elle est ouverte aux enseignants en poste de tous les niveaux scolaires, de la CITE 1 à 4 (primaire, secondaire de 1er et 2nd cycle, post-secondaire non supérieur), et de tous les pays de l’UE. Le programme du cours est conçu pour favoriser des échanges avancés et une interaction engagée avec les conférenciers du cours et entre les participants eux-mêmes, le long d’un programme immersif de trois jours en présence qui permet également des activités supplémentaires dans le cadre magnifique et verdoyant du parc de Villa Casana à Novedrate, près du lac de Côme. Les activités du cours et l’hébergement des participants sont assurés par les structures de l’Université eCampus. Le cours adopte une politique délibérement « multilingue » : les langues de travail dépendront strictement des compétences des participants sélectionnés et viseront à valoriser toutes les ressources en matière de langue maternelle disponibles dans le groupe de participants. À l’issue de la formation d’été, vous recevrez un certificat attestant de votre participation. Voir ci-dessous pour un calendrier détaillé du programme de formation.

Procédure de candidature et bourses d’études

La formation d’été Multiscale EU recherche des participants de tous les pays de l’UE qui sont des enseignants en poste dans l’enseignement primaire, secondaire ou post-secondaire non tertiaire. Jusqu’à 20 bourses sont disponibles pour couvrir tous les frais de participation : les frais de voyage sont remboursés jusqu’à 200€, les frais de scolarité sont entièrement abolis, l’hébergement et la subsistance sont directement offerts sur le campus universitaire.

La soumission des candidatures est ouverte du 1er mars 2023 au 31 mai 2023 via ce formulaire en ligne (l’interface est en anglais mais chacun peut rédiger ses réponses dans une des langues officielles de l’UE). Les candidats seront informés de leur statut de boursier, de suppléant ou de non-boursier début mai.

La procédure de sélection est effectuée par l’équipe du projet européen Multiscale sur la base des critères suivants :

  • Admissibilité : les candidats doivent être des enseignants en poste au niveau CITE 1 à 4 dans l’un des systèmes scolaires et éducatifs nationaux de l’UE.
  • Volonté de questionner et améliorer ses propres compétences civiques, dans la pratique professionnelle et comme citoyen(ne).
  • Cohérence de la motivation personnelle avec les objectifs du projet européen Multiscale.

La sélection donnera également la priorité à la maximisation du nombre de systèmes scolaires nationaux représentés par les participants retenus et à un équilibre viable entre les niveaux CITE et les compétences linguistiques afin de permettre des ateliers coopératifs pendant l’expérience de formation. La procédure de sélection peut également inclure une interaction orale en ligne afin de mieux évaluer les candidats.

Initiatives de formation accréditées pour les enseignants en Italie

Pour les enseignants qui travaillent dans d’autres systèmes scolaires de l’UE : n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse citoyennes@uniecampus.it afin de nous soliciter à adapter nos initiatives à vos exigences formelles. Nous publions ici la version italienne de notre initiative « SOFIA » (plateforme officielle du Ministère de l’Instruction italien), qui est ouverte maintenant à tous/toutes ceux/celles qui parlent l’italien : « Per una educazione sostenibile: laboratori di cittadinanza multiscalare« .

Bernard Barthalay : Constituante européenne et biens communs

Francesco Pigozzo et Daniela Martinelli ont posé les questions suivantes à Bernard Barthalay : nous publions ici ses réponses dans l’original français. Lisez ici (et ici pour la continuation) la traduction italienne, introduite et commentée par les intervieweurs, qui a été publiée par Rinnovabili.it.

Quelles connexions et quelles contradictions envisagez-vous dans votre vie concrète entre ce qui vous occupe en tant qu’individu (travail, recherches, passions, obsessions…) et ce qui vous préoccupe en tant que membre de plusieurs collectivités humaines à plusieurs échelles, du local au global?

Né en 1945, j’ai grandi sous le régime Bretton-Woods. Je vieillis sous le régime Wall Street. Présentée dans ces termes, la différence n’est pas sensible. Mais, sous la reconstruction, mes parents pouvaient raisonnablement avoir pour moi l’espoir d’une croissance infinie, en tout cas celui d’une situation matérielle supérieure à la leur. Les choses que je vois « croître » depuis la naissance de mon propre fils, c’est la dégradation de l’air que je respire, la malbouffe, la surconsommation compulsive d’objets inutiles fabriqués à l’autre bout du monde, la congestion urbaine, la déforestation, la dégradation des terres agricoles, et autres absurdités. Ce que je vois décroître :  le civisme, la solidarité, l’entr’aide, la reconnaissance sociale des faibles et des exploités. Quand je réfléchis aujourd’hui aux quatre libertés (of speech, of religion, from want, from fear) voulues par Roosevelt et devenues à la fin du conflit le socle des droits universels, je me désole de voir les journalistes de mon pays muselés par un milliardaire, et de devoir pour me faire une idée juste et complète de la situation du monde puiser à des sources extérieures ou alternatives ; ou de voir le gouvernement de mon pays détourner quotidiennement le beau principe  de laïcité contre la liberté de mes concitoyens musulmans de pratiquer leur culte ou de circuler librement sans contrôle au faciès ; ou d’apprendre que 20 % de mes concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté, que les sans-abris sont le cadet des soucis des classes moyennes, des riches et du gouvernement, qu’une dizaine de familles accaparent plus de la moitié des revenus du pays tandis que pour d’autres la fin du mois commence le 12 ; ou de constater que les médias s’emploient quotidiennement à détourner l’attention de la baisse du pouvoir d’achat, des inégalités, de la destruction de la bio-diversité, de la corruption des gouvernants, de l’évasion fiscale, par des séquences télévisées où alternent immigration, voile « islamique »,  insécurité, pandémie, violences policières, pour fabriquer la peur et l’anxiété, alimentant l’expansion du vote fasciste. La cause de ces maux est sciemment occultée. Prononcer le mot capitalisme est devenu l’indice d’une opposition radicale, diabolisée par la presse de droite ou la télévision en continu. Le déplacement du pouvoir de la puissance publique à la finance de marché et à l’économie de plates-formes est passé sous silence et l’économie politique elle-même est condamnée d’avance devant une opinion publique ignorante comme un déni de scientificité puisque la seule « science » légitime est le scientisme des économistes libéraux. La bête immonde revient au galop. Pour l’empêcher de renaître, quelques hommes avaient conçu sous le fascisme le projet d’une fédération européenne capable non seulement d’interdire la guerre entre Européens, mais aussi réduire la nocivité des féodalités industrielles et financières qui avaient soutenu Mussolini et Hitler. Ce projet est plus actuel que jamais. Mais la toute-puissance de la finance, qui a intérêt à la division de la société européenne en Etats, pour mieux domestiquer la puissance publique, condamne le mot d’ordre de la « constituante européenne » à l’impuissance. La recevabilité du projet fédéral suppose un sursaut démocratique de gauche dans une France préfasciste. Et son initiative suppose un tournant de la politique allemande : du mercantilisme désintégrateur et de l’austérité dévastatrice aux transferts fiscaux et sociaux intra-européens et à une planification écologique de l’activité productive à toutes les échelles, des communes au continent en passant par les régions et les pays membres. L’Allemagne est le pays qui a, en dépit des apparences, le mieux résisté à la financiarisation, grâce à la co-détermination et au financement bancaire de son Mittelstand (son tissu industriel d’entrepises petites et moyennnes). Le sursaut démocratique en France se joue entre l’investiture populaire encore possible en janvier d’un candidat unique de gauche à la présidentielle et les législatives. Le leadership européen de l’Allemagne dépendra de la capacité du chancelier social-démocrate et des verts à imposer à leur partenaire libéral l’abandon de l’obsession du déficit et de la dette.

“Si tout le monde agissait ainsi, personne ne pourrait agir ainsi“. “Si nous continuons à agir ainsi, biento^t nous ne pourrons plus agir ainsi”. Quelles réalités ces deux phrases vous évoquent-elles ?

Si tout le monde voulait consommer comme l’Européen moyen de la statistique, il faudrait plusieurs planètes pour satisfaire les besoins humains. Comme nous n’en avons qu’une, il faut dire « stop ». Si les gouvernements, et la finance de marché, largement alimentée par la rente fossile, ne mettent pas un terme à leur déni systémique du risque climatique, l’accélération du réchauffement, déjà commencée, conduira les sociétés humaines au chaos, à la famine et à la guerre, c’est-à-dire à des situations où le gouvernement du monde selon la raison céderait le pas à la barbarie et à son corollaire, la tyrannie. Le grand Kant, dans une anticipation inattendue de la pensée de Marx, avait conditionné la paix à une situation matérielle où les Etats, trop endettés, ne pourraient plus financer les guerres. Aujourd’hui, c’est la survie du genre humain qui est conditionnée par les limites matérielles des ressources physiques de la planète.

Les problèmes de la “durabilité” écologique, économique, sociale et culturelle de la civilisation humaine deviennent enfin visibles à toutes et tous – pourtant, on retarde et on embrouille encore la prise de décisions collectives conséquentes à accomplir : n’est-ce peut-e^tre pas que l’organisation politico-institutionnelle humaine elle-me^me n’est pas durable ?

Les COP se heurtent à la même difficulté que la Société des Nations hier ou le Conseil de l’UE encore aujourd’hui. Elles prétendent réunir le consensus d’Etats qui, eux-mêmes, se prétendent souverains, de sorte que chacun dispose de facto d’un droit de veto. Le réalisme commande donc de voter. Les Etats devraient accepter le résultat d’un vote pondéré représentatif d’une majorité des humains. Les pays membres de l’UE sont disqualifiés à présenter une procédure de décision sans se l’appliquer d’abord à eux-mêmes. Comme les grands Etats ont la mauvaise habitude de négocier entre eux au mépris de la souveraineté factice des autres, l’intérêt des Européens est mal défendu. L’Allemagne ou la France ou l’Italie, encore moins le Royaume-Uni, ne peuvent prétendre représenter les Européens. Il faudrait donc, dans l’adversité, que les Européens face front commun, au lieu de s’aligner sur les plus puissants. Cela s’appelle la fédération.

SVP aidez-nous, en réfléchissant à votre expérience, à construire une réponse collective à la question suivante : que est-ce qu’il faut absolument qu’un e^tre humain sache et apprenne à faire aujourd’hui?

Il faut qu’il connaisse ses droits :

– Déclaration de Philadelphie (intégrée à la Constitution de l’OIT) ;

– Préambule de la Charte constitutive des Nations Unies ;

– Déclaration Universelle des droits de l’homme ;

pour les Européens :

– Charte sociale européenne (dite « de Turin ») ;

– Charte européenne des droits sociaux fondamentaux ;

– Charte européenne des droits fondamentaux ;

pour les Français :

– Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ;

– Préambule de la Constitution de 1946 ;

pour les autres, les textes équivalents.

Il faut qu’il connaisse l’écologie scientifique et qu’il lise les rapports du GIEC ;

Il faut qu’il connaisse les rudiments de l’agriculture biologique, en théorie et en pratique ; qu’il sache trier les déchets, nettoyer l’environnement et la forêt, calculer son empreinte carbone et élaborer un plan de réduction de celle-ci (isolation thermique des bâtiments ; autonomie énergétique du foyer) ; il doit, si possible, prendre l’initiative d’un tel plan, à l’échelle de sa commune, et demander à sa commune de le faire à l’échelle intercommunale (une bonne échelle est le pagus romain et, en ville, le quartier), régionale et interrégionale (une bonne échelle est le bassin versant des fleuves) etc. Il faut qu’il apprenne à lutter contre le feu, les inondations et les pandémies ; à assainir, réparer et reconstruire son propre logement ; il faut savoir remplacer les « essentiels » en cas de besoin : dispenser les premiers soins aux  blessés, collecter les déchets, organiser et gérer une ferme urbaine, une banque alimentaire etc. ; conduire un véhicule ou un engin de chantier ;   manipuler un bus, un tramway, voire même un train.

Il faut qu’il connaisse l’histoire de la résistance ; sache créer un réseau, organiser la défense d’un territoire.

Il faut qu’il connaisse l’histoire de la philosophie (pas seulement occidentale), celle des religions et des sagesses, l’économie politique (pas l’imposture économiste), les formes de gouvernement, notamment de celui des communs, plusieurs langues vivantes.

A la lumière des événements européens des 15 dernières années, quel bilan politique feriez-vous de l’architecture monétaire supranationale de l’Union européenne ?

Il est très difficile de porter un jugement historique sur l’union monétaire en zone euro sans visionner tout le film de Bretton-Woods au « whatever it takes ». Pour faire court, je choisirai comme référence et point de départ l’économiste Koichi Hamada, professeur à Yale et conseiller de la Banque du Japon, pour qui une union monétaire n’est pas viable sans l’unité politique, autrement dit sans politique économique unique, qui suppose une capacité publique de décision et d’action à l’échelle de la formation sociale qui se dote d’une monnaie unique. C’était déjà, soit dit en passant, la conviction du fondateur de la « théorie de la zone monétaire optimale » (1961), le Canadien Robert Mundell. A cet égard, j’avancerai que l’union monétaire reste en bascule entre praticabilité et impraticabilité depuis 1999, date de la mise en circulation de l’euro entre banques centrales.

Sans politique économique unique, l’économie européenne est exposée à sa désintégration, dont le signal le plus retentissant fut donné par le Chancelier Schröder et son interprétation de la  concurrence, partagée depuis par (imposée depuis à) tous les partenaires de l’Allemagne, comme concurrence des Etats membres et de leurs politiques salariales, sociales et fiscales respectives, sous couvert d’« attractivité » des territoires (la recette de la course au « moins-disant »), et non comme concurrence des entreprises sur un marché intérieur unique.

Il s’agit là en effet d’un renversement complet de la logique initiale du traité de Rome qui instituait sur le marché commun (protégé par un tarif douanier commun), une concurrence sans distorsion. C’est cette interprétation contraire à la visée d’origine qui prévaut depuis, entre gouvernements néo-libéraux. Dans le traité de Lisbonne, la formule de la « concurrence libre et non faussée » est accompagnée d’un protocole réaffirmant pourtant les principes du droit communautaire de la concurrence. Cette tartuferie est ni plus ni moins que la marque du dévoiement de la construction européenne au profit d’un mercantilisme (Exportmerkantilismus) national-allemand – ou, dit autrement, de l’alignement des partenaires de l’Allemagne sur la « désobéissance » de celle-ci à l’esprit « communautaire » du traité instituant la CEE (1957) et au concept de « cohésion économique, sociale et territoriale » introduit dans l’Acte unique (1985) et maintenu dans le traité de Maastricht (1992).

Les Etats qui s’étaient interdit de « distordre » la concurrence se sont donnés licence de la « fausser » sans vergogne ni répit. Une désobéissance nationale, du même ordre que celle que les néo-libéraux reprochent en France aujourd’hui à la Nouvelle Union Populaire écologique et sociale d’inscrire dans son programme et qui enfreindrait, s’il était appliqué, les règles d’équilibre budgétaire posées par le Traité de Maastricht (1992) mais jamais respectées.

Bref, pour que l’euro soit complet, il lui faut un budget, mais on comprend aussi que les urgences économiques (le « whatever it takes » de Draghi, 2012), écologiques (le Green Deal européen, 2019) ou sanitaires (le « quoi qu’il en coûte » de Macron, 2020) sont en rupture non seulement avec les règles d’équilibre, mais surtout avec la doctrine de la neutralité monétaire que la Bundesbank n’a eu de cesse d’imposer à ses partenaires depuis 1983 et qui repose sur ce postulat : la puissance publique doit gérer son budget comme un ménage, comme si la monnaie n’était qu’une dette, et donc une faute – Schuld en allemand. Ce qui soulève la question de la « souveraineté » de l’euro. La Fed crée des dollars autant que de besoin. Le dollar est « souverain ». C’est un fait. Depuis 2012, la BCE s’est convertie à la création monétaire, au profit du système bancaire, sans que les citoyens en voient la couleur. Si ce système, et donc les déposants et les emprunteurs ont passé sans encombre les crises récentes, c’est que les Etats membres, prêts à garantir les dépôts et les prêts, ont fait comme si la BCE était « souveraine », ce qui n’est pas vrai, en droit.

L’euro a introduit dans l’architecture institutionnelle européenne une contradiction majeure. Il peut être vu à la fois comme le signe le plus probant de l’existence concrète d’un contrat social européen (chacun des euros que nous manipulons quotidiennement, sous forme papier ou sous forme numérique, est bien une parcelle  de la « souveraineté » de fait de la BCE) et, tant que la BCE n’est pas le prêteur en dernier ressort d’un gouvernement européen, comme un révélateur des dissymétries entre Etats :

1) Entre l’Allemagne et ses partenaires : sans stabilisateurs automatiques permanents, c’est-à-dire sans Trésor fédéral, l’architecture actuelle de la zone euro fonctionne au profit des pays membres excédentaires, qui sont aussi, et pas par hasard les « frugaux ». Traduisons : ceux qui voudraient pratiquer l’appropriation nationale des gains – les excédents – et la socialisation européenne des pertes – les déficits, d’où leur rejet de ce qu’ils honnissent : une « union des transferts », ce que pourtant les Länder allemands s’appliquent à eux-mêmes : une péréquation financière (Finanzausgleich), qui partage aussi bien les gains que les pertes.

2) Entre les Etats-Unis et l’UE : Washington a le privilège de créer des dollars à profusion au bénéfice du Trésor américain, au seul risque de l’inflation (à surveiller bien sûr, tout le monde en convient), et sans compromettre la confiance dans sa monnaie. Le seul risque-dollar systémique est un risque financier, mais il pèse sur l’ensemble des pays engagés dans la financiarisation du capitalisme. En l’état actuel des choses, la BCE est interdite de création monétaire directe au profit de la puissance publique, de quelque échelle que ce soit, et  la « nouvelle théorie monétaire » (MMT), dont Stephanie Kelton et Pavlina Tcherneva sont les plus actives représentantes, ne peut donc s’appliquer en zone euro..

Un article entre littérature et pédagogie

Il vient de sortir :

Francesco Pigozzo, Daniela Martinelli, «Médiatisations de l’inconscient et écritures de l’expérience:
six “monographies” de la pédagogie institutionnelle entre analyse littéraire et hypothèses
épistémologiques»
, InterArtes [online], n.2 “Ibrido” (Laura Brignoli, Silvia Zangrandi eds.),
novembre 2022, pp. 1-24

ABSTRACT. Giving in to a provocation by renowned pedagogist Philippe Meirieu, this article provides theoretical
insights into the epistemological link between Literature and Pedagogy as part of a more general research into
the literary dimension of non-fictional writing traditions flowing from practical experiences. By way of a
literary analysis focusing on the seminal « monographs » that Aïda Vasquez and Fernand Oury published in their
Vers une pédagogie institutionnelle in 1967, the authors provide an operational definition of the original
methodological approach to text interpretation rooted in Francesco Orlando’s literary theory and point to the
role of the Freudian « unconscious » in literary and pedagogical processes.

Cliquez ici pour lire l’article.

4 mai : réunion officielle de démarrage pour le projet Multiscale EU

The kick-off meeting of the Jean Monnet Teacher Training project Multiscale EU will take place on May 4th, both in Novedrate and online in order to reach out to all associate partners in the EU.

The meeting will last the whole day but its schedule will allow for specific meeting slots with single partners who are just involved in the implementation of single activities.

For more information please write to the project coordinator: francesco.pigozzo@uniecampus.it